ÉPICÈNE

6 avril 2007

Je m'adresse à toi, automobiliste incapable, triste invalide dans ton fauteuil roulant, sinistre bernard l'hermite terrestre en ton armure d'acier d'essence et de CO2... Je te méprise et te conchie! Tu as hier soir dans ton immense incompétence embouti mon vélo et courageusement filé sans même laisser, immonde gastéropode, la moindre trace de bave. Tu vois, insondable débile, ce qui me fous le plus en rogne, ce n'est pas seulement la lâcheté de ta fuite, mais les arguments dont tu la justifia... "Après tout c'est jamais qu'un vélo ... sans doute un gamin l'aura abandonné là ... c'est pas bien grave ... et pis ça vaut pas bien cher... Ce qui m'ennerve le plus c'est que tu n'as sans doute pas imaginé une seconde que ce pouvait être le seul moyen de locomotion, d'un mec qui va au boulot avec tous les jours. Non... le vélo c'est un joujou pour les gosses les adultes ont des ouatures qui font vavavoum... Plus que ta lâcheté vois tu c'est ta connerie qui me sidère... Ho !je ne suis pas à plaindre. Je vais juste me faire chier quelques temps à aller au boulot à pied et j'ai les moyens de faire réparer mon clou (mais ça fait chier quand même). Et puis tu sais je me console en t'imaginant réchauffer tes hémoroïdes dans ton siège, immobile dans les embouteillages alors que tu te rends à ton club de gym. Et là tu colles tes fesses molles et ta gueule grise de sédentaire dans une machine à pédaler immobile. Pauvre conNE

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